FT-CI

Pour une riposte du mouvement étudiant contre l’offensive de l’extrême droite

21/11/2013

Pour une riposte du mouvement étudiant contre l’offensive de l’extrême droite

En un peu moins d’une semaine, l’ambiance s’est tendue sur le centre Pierre Mendès-France, que tou-te-s les étudiant-e-s appellent « Tolbiac ». Jeudi 17 au soir, une militante de l’Unef connue sur la fac a été agressée au cutter en bas de chez elle par un militant d’extrême droite, qui l’a menacé de viol et de meurtre, en lui faisant comprendre que l’acte était prémédité. Cette agression contribue ã approfondir le contexte de montée des tensions politiques et de polarisation sur la fac, entre d’une part le mouvement syndical (Unef et Solidaires Etudiant-e-s) et d’autre part les corpos et associations politiques de droite. En quelques jours, les tensions qui traversent le reste de la société ont donc commencé ã s’exprimer durement à l’intérieur de la fac, où l’extrême droite cherche désormais ã traduire son renforcement plus général en influence sur la réalité. Il est clair que cette situation ne se limitera pas ã Tolbiac, et une militante de Nanterre a d’ailleurs été agressée dans les mêmes conditions ce mardi, toujours par l’extrême droite (avec, dans le derniers cas, une un contenu raciste et islamophobe).

Il y a donc un vrai enjeu ã comprendre cette nouvelle situation pour chercher ã organiser une riposte à la hauteur des enjeux et des possibilités ouvertes aujourd’hui, alors que le mouvement lycéen est revenu sur le devant de la scène, et que des éléments de mobilisation existent sur plusieurs facs dans le pays, y compris ã Paris 1.

Les premiers signes d’une rupture avec le climat qui régnait sur la fac dans la dernière période

Depuis son ouverture en 1973, Tolbiac est une fac très politisée, ce qui lui a longtemps valu le surnom de « Tolbiac la rouge ». Le mouvement étudiant de l’époque, bien plus massif que celui d’aujourd’hui, était animé des clivages stratégiques qui traversaient le mouvement ouvrier, dans le contexte des « anneés 68 ». Bastion de l’extrême gauche, Tolbiac a été aussi un lieu stratégique pour la reprise en main du mouvement syndical étudiant par les courants sociaux-démocrates, jusqu’au PS d’aujourd’hui. Manuel Valls y a par exemple fait ses classes universitaires et militantes, à l’époque sous les ordres d’un Michel Rocard qui avait déjà bien viré ã droite. Plus récemment, durant la dernière grande vague de luttes étudiantes, Tolbiac a été au cœur des mouvements contre le CPE (2006), la LRU (2007 et 2009) et la réforme des retraites (2010), et a constitué un lieu central pour les phénomènes de radicalisation qui ont touché la jeunesse dans les années 2000.

Les défaites des mouvements LRU 1 et 2 ont été un coup dur pour le mouvement étudiant et l’influence des syndicats a diminué sur Tolbiac depuis 2009. Profitant du reflux de la mobilisation, l’administration de la fac a tout fait pour favoriser le développement des corporations étudiantes (tracts avec le logo de l’université, « semaine des associations », « newsletter » personnalisée envoyée à l’ensemble des étudiant-e-s toujours avec l’appui de la direction...). Cela lui a permis de marginaliser les syndicats étudiants, d’avoir des interlocuteurs dociles prêts ã voter dans des instances « représentatives » toujours moins démocratiques toutes les mesures et budgets réactionnaires – et de les utiliser pour faire pression pour une augmentation de la répression à la fac en demandant plus de vigiles et la mise en place de caméras de surveillance. Dans leur expression publique, ces corpos rendent peu compte de leurs prises de position dans les instances, pour se concentrer sur l’organisation de soirées et de weekends. Cette offre culturelle financièrement très sélective et au contenu réactionnaire (sexisme, élitisme, corporatisme) constitue une tentative d’imposer une vie étudiante fonctionnelle au reste de l’université capitaliste, à l’opposé du contenu potentiellement contre culturel de la politisation étudiante. Les corpos se sont en partie regroupées ces dernières années sous la bannière de la Fédé Paris 1 et elles ont obtenu de très bons scores lors des élections étudiantes de 2012, ce qui est tout à l’avantage de la direction.

Des signes d’inflexion dans cette tendance réactionnaire se sont néanmoins développés depuis la rentrée de septembre 2013. D’une part, les syndicats étudiants ont commencé ã attirer ã eux une nouvelle couche de militant, le plus souvent en premier cycle et qui viennent renouveler les forces disponibles pour résister à la casse des universités et à l’influence de la direction de la fac et des corpos sur la vie étudiante. D’autre part, les conséquences de l’autonomisation des universités – qui est en fait une mise en faillite de celle-ci – deviennent plus évidentes pour une partie de la communauté universitaire. Trois assemblées générales se sont tenues ã Tolbiac depuis début octobre, regroupant un peu au delà des milieux militants (entre 90 et 120 personnes), ce qui dépasse les tentatives faites l’an dernier pour organiser la riposte contre la nouvelle attaque constituée par la loi Fioraso. Bien que ce petit regain de mobilisation ne touche pour l’instant qu’un secteur minoritaire d’étudiant-e-s, il marque un petit changement sur la fac, et se développe en plus dans un contexte marqué par l’émergence de débuts de résistances locales sur un certain nombre de facs du pays, de Montpellier 3 ã paris 8 en passant par Caen, Grenoble ou Toulouse. Depuis une dizaine de jours, il rencontre en outre un point d’appui très important dans la mobilisation lycéenne, qui a surgit dans la rue contre la politique raciste et xénophobe du gouvernement. Des étudiant-e-s de Tolbiac et d’autres universités de la région parisienne étaient dans la rue avec les lycéen-ne-s lors de la manifestation combative qui a réuni 600 personnes ã Paris ce jeudi 24.

L’agression de la militante de l’Unef, précédée et suivie par un certain nombre de provocations de la part des corpos et du « syndicat » de droite dure Uni/Met’ sur la fac, est alors venu changer le climat et poursuivre ce début de remobilisation. La politique avec laquelle le mouvement syndical sera capable de répondre ã cette situation sera déterminante pour la reconstruction d’un mouvement étudiant numériquement fort et combatif ã Paris 1, l’enjeu étant de réussir ã passer d’une prise de conscience concentrée dans un petit milieu en reconstruction ã une conviction partagée par un secteur large d’étudiant-e-s.

Tolbiac se (re)politise et se polarise, exprimant les tensions qui traversent le reste de la société

On aurait tort d’analyser l’offensive récente de l’extrême droite sur les facs comme une série d’événements conjoncturels. Il ne s’agit pas non plus de banals affrontements entre associations représentatives, comme cherche à le faire croire la direction du site de Tolbiac. L’offensive actuelle des groupuscules d’extrême droite se place en effet dans le contexte plus général de la montée réactionnaire qui touche la société française depuis près d’un an, et s’exprime actuellement par le volume des intentions de vote FN pour les prochaines élections municipales. Profitant du sentiment de trahison ressenti ã grande échelle devant la politique anti-ouvrière et anti-populaire du gouvernement, l’extrême droite a su émerger politiquement dans la dernière période. L’opposition au mariage pour tou-te-s lui a permis de prendre la rue, et de se présenter comme la principale opposition au gouvernement. Il s’en est suivi une prise de confiance importante dans l’ensemble de la nébuleuse néofasciste, qui a commencé ã s’en prendre ã des couples de même sexe, ã des femmes voilées, jusqu’à l’assassinat de Clément Méric. L’agression revendiquée de militantes d’une organisation aussi institutionnalisée que l’Unef correspond au franchissement d’une nouvelle étape dans cette prise de confiance, et dans l’expression ouverte du projet de ces groupuscules, qui consiste ã organiser la répression extra-institutionnelle du mouvement étudiant et du mouvement ouvrier. Ce n’est pas un hasard si ces agressions surviennent alors que commencent ã se développer des éléments de mobilisation sur les universités.

L’expression de ces tensions sociales générales à l’intérieur de la fac a eu deux conséquences dans les derniers jours. D’une part, on a assisté ã un début de politisation des étudiant-e-s ã partir de la question des agressions. Cette dernière était au centre d’un certain nombre de discussions entre étudiant-e-s la semaine dernière. Et plusieurs des personnes extérieures au milieu militant de la fac qui sont venues à la dernière AG y étaient avec le souhait de s’informer sur ce qui se passait. Pour sûr, il reste du travail pour informer l’ensemble des étudiant-e-s et de la communauté, et convaincre majoritairement de prendre parti ouvertement et activement contre l’extrême droite. Mais une brèche est désormais ouverte pour commencer ã rompre avec l’atonie de ces dernières années.

D’autre part, la nouvelle situation a conduit ã une polarisation rapide des organisations étudiant-e-s présentes sur la fac, une ligne de clivage apparaissant désormais très nettement entre les organisations syndicales et les associations corporatives soit disant « apolitiques », doublées de l’Uni/Met’ qui est venu distribuer des tracts en soutien ã ces dernières (et a été rapidement raccompagné à la sortie par les militant-e-s de l’Unef et de Solidaires étudiant-e-s). Les agressions rendent possible une mise en lumière du rôle réellement joué par les corpos, et de leur positionnement politique réel. Ces dernières ne se gênent plus en effet pour se poser comme les opposants au mouvement syndical étudiant. La semaine dernière, alors qu’une nouvelle assemblée générale était en préparation, les membres de l’une de ces corpos sont directement venus provoquer une altercation avec les militant-e-s de l’Unef de Paris 1, autour de la question de la répartition des tableaux d’affichages. A la suite de cette altercation, où les membres de la Fédé Paris 1 ont lancé des insultes violemment sexistes contre les militantes de l’Unef, une vidéo mensongère, accusant l’Unef d’avoir utilisé des armes blanches, a circulé sur le site d’extrême-droite « Français de souche ». Sur le même site, ce sont des adresses des domiciles de certain-e-s des militant-e-s de l’Unef qui ont été mise en ligne. L’agression du jeudi 17 s’inscrit donc dans la continuité de cette offensive, le militant d’extrême droite ayant bien précisé qu’il s’en prenait ã elle comme « sale gauchiste de l’Unef ». Il est désormais clair que les corpos entretiennent des liens étroits avec les groupuscules d’extrême droite, qui se sont servis d’elles comme porte d’entrée dans la fac dans la période précédente. Et la polarisation en cours est l’occasion de révéler le projet réactionnaire plus général auquel correspond la Fédé Paris 1, appuyée par la direction dans sa lutte contre le mouvement syndical étudiant.

Une riposte unitaire contre l’extrême droite en construction, en toute indépendance de la direction de la fac

Pour contrer l’offensive de l’extrême droite, une riposte unitaire a commencé ã se mettre en place, réunissant pour une même action et sur un même tract les syndicats Unef, Solidaires étudiant-e-s et CGT, dès lundi 21 au matin. C’est une grosse vingtaine de militant-e-s qui se sont posté-e-s à l’entrée de la fac pour marquer la détermination du mouvement étudiant ã ne pas se laisser intimider, un type d’initiative qui a été ensuite repris par les militants syndicalistes de Nanterre lors d’une action massive vendredi matin. Le tract de Paris 1 en appelait à l’ensemble de la communauté universitaire, profs, étudiant-e-s et BIATOSS, et a été suivi d’un collage massif et répété au cours de la semaine. L’assemblée générale de mercredi a permis d’informer plus largement, et a pris la décision d’appeler à la formation d’un collectif unitaire contre l’extrême droite pour le vendredi. La première réunion de ce dernier a réuni une trentaine de personnes, gros succès qui démontre la mobilisation actuelle du milieu militant autour de cette question, et reflète la politisation en cours.

Construire ce front unique est un véritable enjeu pour le mouvement étudiant ã Tolbiac. Il constitue en effet un facteur clé pour faire baisser la tête à l’extrême droite, la mettre hors de la fac, et faire reprendre confiance au milieu militant de la fac. Pour cela, il est nécessaire que la riposte unitaire en construction se fasse en toute indépendance de la direction de la fac comme du Ministère de l’Enseignement Supérieur. Comme on le disait, ces derniers sont engagés dans le soutien quasi-explicite des corpos depuis des années, qui le leur rendent bien en appuyant systématiquement leur politique dans les instances. La direction du site de Tolbiac entretient en outre des liens ténus avec l’équipe locale de l’Uni-Met’, dont elle n’hésite pas ã protéger les diffusions de tracts ! Et au quotidien, elle est engagée dans une politique de harcèlement répressif des militants syndicaux et politiques, en particulier des plus combatifs comme Solidaires Etudiant-e-s. L’an dernier, elle n’a pas hésité ã faire passer trois militants de ce syndicat en commission disciplinaire, et ã exclure pour un an un militant de la gauche de l’Unef. Cette direction multiplie en outre les prétextes pour interdire de tenir des tables syndicales, de coller des affiches, et s’oppose ã ce que les organisations politiques diffusent des tracts dans l’enceinte de la fac. Ces derniers jours, elle s’est servie du prétexte des agressions pour revoir la distribution des panneaux d’affichages, au détriment notoire de Solidaires Etudiant-e-s, et interdire toute tenue de table. Corpos et Uni-Met’ se sont empressées d’approuver et de réclamer plus de vigiles et le contrôle des cartes.

Direction locale et militants d’extrême droite constituent donc le double visage pris actuellement par la répression sur la fac, et il est capital que la riposte en cours se fonde sur cette prise de conscience. Il faut donc que la direction de l’Unef Paris 1 prenne ses responsabilités et défende sans concessions les libertés syndicales. En outre, il est absolument nécessaire de lier lutte contre l’extrême droite et contre la répression au début de mobilisation en cours sur la fac et à l’échelle nationale, car c’est justement cette dernière que les deux premières cherchent ã contrecarrer. Surtout, faire ce lien est la condition nécessaire pour aller vers la massification de notre lutte, en démontrant que défense des droits et libertés syndicaux et politiques et défense des intérêts de l’ensemble des étudiant-e-s contre l’austérité budgétaire vont de pair. La dynamique unitaire en cours doit donc être un point d’appui pour mieux préparer les AGs, sensibiliser plus largement les étudiant-e-s, et continuer ã recenser les dégradations de conditions d’études pour fédérer les colères qu’elles suscitent. Malheureusement, la direction de l’Unef a fait un pas en arrière sur ce terrain la semaine dernière : alors même qu’elle se laissait convaincre de lancer un collectif unitaire contre l’extrême droite, elle s’est refusé ã préparer l’AG de mercredi, préférant envoyer ses militants...faire signer une pétition et promouvoir l’adhésion à l’Unef ! De la même manière, elle a refusé au sein de l’AG d’appeler à la manif du lendemain jeudi 24, journée de mobilisation nationale sur les facs, rejointe par les lycéen-ne-s. La direction de l’Unef, visée aujourd’hui par deux agressions de militantes, doit donc cesser de rester entre deux eaux et s’engager dans la construction de la mobilisation.

Des possibilités existent pour une offensive de reconstruction du mouvement étudiant ã Tolbiac et ailleurs

Pour mettre un coup d’arrêt ã ces agressions néofascistes, il faudra dépasser le seul milieu militant, et renforcer le niveau de conscience général des étudiant-e-s. La politique unitaire en cours de construction, en lien avec les tentatives en cours pour mobiliser contre le plan d’austérité drastique en cours ã Paris 1, est un outil au service de cet objectif. En plus de donner confiance aux militant-e-s, elle démultiplie nos moyens d’action et permet de montrer un visage renforcé aux étudiant-e-s. Le nouveau collectif contre l’extrême droite, baptisé « FUK l’extrême droite » pour « Front Unitaire Kontre l’extrême droite », va permettre des interventions massives sur la fac, et devrait déboucher sur l’organisation d’un meeting grand angle dans les prochaines semaines, en plus de se constituer comme réseau de vigilance contre les groupuscules néofascistes. L’enjeu de ce regroupement des forces du mouvement syndical local, qu’il faut chercher ã élargir aux organisations des profs et BIATOSS, est de pousser au maximum la politisation de la communauté universitaire.

Dans le contexte actuel sur la fac, la réussite de cette offensive pourrait constituer un jalon important dans la reconstruction d’un mouvement étudiant combatif, en rupture avec la période de reflux de ces dernières années. Le renouveau militant en cours depuis la rentrée peut y trouver une occasion de se renforcer et de se structurer par une expérience commune et radicale, qui vise à la défense de l’intégrité du mouvement étudiant, contre la direction répressive, contre les attaques néofascistes ainsi que contre les pseudo associations culturelles que constituent les corpos. En positif, la question ainsi posée est celle de la construction d’un mouvement étudiant indépendant, défenseur des intérêts de la majorité des étudiant-e-s contre les réformes en cours, et en lutte contre l’ordre existant et les nervis d’extrême droite qui le défendent violemment.

26/10/2013

Extrême-droite hors de nos facs !

Soutien aux camarades agressées !

A bas la répression antisyndicale !

Etudiant-e-s, lycéen-ne-s, professeurs et personnels, tous ensemble !

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