Gouvernement Valls 2
Hollande au gouvernement, Rothschild au pouvoir
29/08/2014
S’il manquait une démonstration symbolique du caractère anti-ouvrier et libéral de la politique de Hollande, la formation du nouveau gouvernement Valls II le confirme ouvertement, avec la nomination d’Emmanuel Macron, ex-gérant de la banque Rothschild et connu pour sa proximité avec les milieux d’affaires, au poste de nouveau ministre de l’Economie.
Cet ancien conseiller du président de la République, promu par le fidèle "conseiller des princes" Jacques Attali (personnage infâme s’il en est, qui salit le nom de socialisme en se définissant comme socialiste ultra libéral et en proposant les contre-réformes que les plus importants représentants historiques du libéralisme français n’ont jamais osé) et père, selon des sources sûres, du Pacte de Responsabilité.
Ce pacte voté au premier trimestre réduit les charges fiscales pour les entreprises, avec pour objectif de baisser le coût du travail pour les employeurs, de manière ã augmenté la compétitivité. Ce soit-disant "pacte" est l’expression de l’acceleration du chemin vers la droite du gouvernement Hollande depuis le début de l’année, qui répond de plus en plus aux exigences du MEDEF.
Demain, poursuivant cette demonstration symbolique, Valls sera présent à l’université d’été du MEDEF, son grand rendez-vous annuel ã Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. De cette manière, Valls, suivant les pas de son prédecesseur Jean-Marc Ayrault en août 2012, est le second premier ministre en exercice qui participera ã cette grande réunion depuis la création du MEDEF en 1998, ce que ni Chirac ni Sarkozy n’avait fait. Toute cette mise en scène montre la conversion de ces sociaux-démocrates, bien éloignés de leur ancienne base sociale ouvrière, et aujourd’hui totalement intégrés au monde des entreprises et de la finance. Aujourd’hui rien ne permet de différencier les conservateurs de droite et les sociaux-démocrates, mise ã part une vielle tradition de gauches de plus en plus terne, et qui ne peut donner la moindre expectative de changement aux desespoirs des classes populaires. Le Parti Socialiste et l’UMP possèdent pour l’essentiel le même programme de contre-réformes et les mêmes pratiques, jusqu’à rechercher leur personnel politique dans les mêmes milieux, en particulier la banque Rothschild. Déjà ã l’époque, Georges Pompidou fut directeur général de la banque Rothschild avant de devenir le premier ministre du Général De Gaulle. Plus récemment, en 2007, Nicolas Sarkozy, avait choisi son ancien directeur de cabinet du ministère de l’Economie François Pérol, devenu banquier des affaires et associé-gérant de la même banque Rothschild entre 2005 et 2007 pour le nommer secretaire général adjoint à la présidence. Les transferts entre le personnel politique et les milieux des entreprises sont devenus comme on le voit monnaie courante.
En rompant alors une ultime « promesse » (comme le pense la presse conventionnelle, bien que nous savons que pour un politicien bourgeois ses paroles ne sont que du vent), Emmanuel Macron devient le ministre de Hollande sans avoir jamais été élu. Les couloirs de la haute administration de Bercy, qui connaissent Marcon depuis sa fonction comme inspecteur des finances, et les bureau de la banque des entreprises sont chaque fois un peu plus les lieux où se forment les « cadres » de celui que l’on nomme encore le Parti Socialiste français.